La méditation est notre nature véritable. S’asseoir en silence, et par là même, quitter tout ce qui est connu, les habitudes, les repères, les consolations, est un acte radical d’amour. S’offrir au vide, à l’espace, être enfin vulnérable. Pourtant ce vide n’est pas vide, il est plein d’énergie.
Dans cette disponibilité, on peut rencontrer l’agitation, les doutes, les obsessions, et c’est déjà le premier pas. Voir nos peines, nos ajournements, notre confusion, c’est le point de départ de la méditation. Se libérer de ce conditionnement qui nous donne une impression de sécurité, mais qui n’est autre qu’un enfermement. C’est une découverte que l’on ne peut faire que dans l’intimité du silence. Le conditionnement est à la racine de la souffrance. Par nos préjugés, nos résistances, nos croyances, nous répétons de vieux schémas, sans même nous en rendre compte. Serait-il possible de simplement reconsiderer les choses, de porter un regard neuf sur la vie?
L’esprit n’est pas séparé du corps, il est dans chaque cellule. L’expérience de la méditation se vit dans le corps, dans la conscience du souffle, des sensations, des pensées, des émotions. Tous ces phénomènes sont pure énergie. Ils se transforment à chaque instant, parfois en renforçant encore les vieux shémas, les tendances à l’origine de notre souffrance. Pourtant, les négativités peuvent aussi se métamorphoser en tendresse, en confiance, en gratitude, là, sous nos yeux, si l’on demeure conscient. Cela est simple à comprendre mais demande une détermination à Voir, et à traverser les expériences intérieures qu’elles soient douloureuses, ou pleines de félicité. Voir au-delà des apparences, au-delà du monde phénoménal car derrière ce voile, se trouve l’énergie de la vie, libérée du conditionnement. La méditation est un espace infini de vérité, de liberté et d’amour.